STRATÉGIES PANDÉMIQUES
En partant de l’hypothèse induite par l’appel à idées que ce qu’il s’est produit est amené à se reproduire, notre proposition s’articule autour de deux axes :
- – l’espace privé : définition de la famille pandémique / stratégies d’extension horizontale et verticale
- – l’espace public : définition de l’espace public pandémique / dispositifs mnésiques (macro-objet, micro-objet, nano-objet)
FAMILLE PANDÉMIQUE
Le sage dit :
Si l’homme doit pouvoir s’extraire du monde extérieur il lui faut étendre son monde intérieur.
Ainsi soit-il.
La famille (ou les cohabitants) en tant que cellule habitant sous un même toit est considérée comme la structure sociale unitaire échappant aux règles sanitaires générales. Au sein de cette unité, les échanges sont libres, en dehors de cette cellule, les règles sont d’application.
La famille pandémique consiste en une extension de la notion première de cellule suivant une logique spatiale liée à l’espace bâti existant.
Les familles d’un même immeuble ou d’une même rue, selon, fusionnent pour n’en former qu’une et ce, soit par extension horizontale — percées mitoyennes —, soit par extension verticale — toits percés.
ESPACE PUBLIC PANDÉMIQUE
Le sage dit :
Ce qui se trouve loin des yeux se trouve loin du cœur.
Ainsi soit-il.
En période de restrictions sanitaires, l’espace public remplit une fonction strictement utilitaire, il devient un espace de circulation stricto sensu. Les déplacements répondent à des nécessités (approvisionnement en denrées alimentaires, accès aux soins, accès au travail), les places et autres poches urbaines sont vidées et se trouvent réduites à des espaces où seul le regard circule.
L’espace public pandémique profite desdites poches pour accueillir des dispositifs mnésiques remplissant une double fonction. En temps de pandémie, ces dispositifs agissent comme structures de réglementation et/ou de propagande sanitaire. En dehors de ces périodes, ces mêmes structures remplissent une fonction qui varira selon les caractéristiques spatiales de l’espace d’accueil.
Il existe trois catégories de dispositifs mnésiques : les macro-objets, les micro-objets et les nano-objets. Chaque catégorie assure à sa manière la longévité de l’individu au sein de la société.
Philippe Koeune
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